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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 06:06

Cancun le 17/07/08

 

Voilà, nous avons quitté Cuba pour le Mexique.

Le changement est un peu brutal.

En effet, autant Cuba a su se préserver de l'influence de l'oncle Sam (historiquement parlant cela s'explique), autant ici à Cancun, c'est le camp de vacances pour la jeunesse middle class américaine en mal d'exotisme.

Enfin, j'en reparlerai en tant voulu, c'est à dire avec un peu de recul.

Revenons à Cuba, une heure d'avion en direction de l'est, atterrissage à l'aéroport José Marti, nous y voilà....

La température au sol est un peu près la même qu'à Cancun, c'est-à-dire chaude et humide.

Reprenons une Macina et après une petite heure de voiture durant laquelle on dépasse toutes sortes de véhicules (de la voiture plus ou moins récente à la vieille américaine tunée en passant par la carriole tiré par un cheval...le tout sur l’autoroute...si si...) nous retrouvons La Havane et ses rues défoncées, ses maisons coloniales et le Malecon.

Le Malecon!

Quelques kilomètres de bord de mer, sorte de promenade des anglais cubaine.

Nous en avons passé des soirées là bas.

C'est un excellent endroit pour rencontrer toutes sortes de gens.

Des touristes de passage, un expatrié français qui fait le commerce de cigares entre Cuba et la Suisse.

Mais aussi un peintre séropositif cubain, fan de rock, toujours prêt à parler un anglais approximatif et à hurler des tubes de Queen avec des paroles toutes aussi approximatives que son anglais.

Il y a aussi les musiciens, qui arpentent le malecon à deux ou trois en s'arrêtant tous les dix mètres pour faire chanter les cubains en leur jouant les tubes de la trova ou du reggaeton, ou encore pour faire rêver quelques touristes en mal de romantisme et ainsi récolter un dollar ou deux pour acheter un planchao de rhum.

Il y a aussi le monsieur tout le monde de Cuba.

Avec lui, tu te poses et tu discute et si tu ne leur payes pas systématiquement ce qu'il te demande (ils auraient tort de ne pas essayer), cela te permet de passer pas mal de bons moments, pas tous intéressants certes, mais assez authentiques.

Il y a aussi la Rampa, une partie du malecon qui est essentiellement occupée par les homosexuels et les travestis.

En effet, depuis une petite dizaine d'année, les mœurs semblent avoir évoluées et il n'est pas rare de se faire accoster dans la rue par un travesti aux jambes effilées, habillé comme une bimbo de magazine.

Et quand ils n'accostent pas les touristes, tout ce petit monde se retrouve sur la Rampa pour parler, chanter et danser.

Un peu plus loin il y a l'ambassade des USA.

Sur la façade, une gigantesque banderole électronique sur laquelle défilent des messages de propagande anti-communiste cachés par les drapeaux cubains installés devant de manière à rendre le message illisible. Même se cette petite guerre semble d'un autre âge, lorsqu'on voit ce que Fidel et les siens on construit à cuba, on ne peut s'empêcher de penser qu'elle se justifie.

Tout n'est pas parfait loin de là.

Nombre de libertés n'existent pas (il est très difficile de sortir de Cuba, la presse n'est pas des plus libre, l'internet est quasi inexistant, le rapport entre les cubains et les étrangers est très contrôlé...), mais ils ont réussi à mettre en place un système assez stable (ils ont Haïti pour voisine) dans lequel tout le monde à un toit, plus ou moins à manger, et un accès totalement gratuit aux soins médicaux.

C'est une société qui éduque ses citoyens de manière intelligente.

Hormis le fait qu’ils sachent tous lire et écrire, il y a une finesse chez ces gens là qui se ressent.

J'ai ressentit un goût pour l'histoire de leur pays chez beaucoup d'entre eux, ce qui dénotait d'une certaine fierté d'être cubain.

Il y a un respect des valeurs humanistes sur la notion d'échange, d'entraide et de respect.

Idéologiquement, ce n'est pas une société qui pousse ses citoyens à la consommation: nous n'avons croisé aucun panneau publicitaire en deux mois et vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'est reposant (même si cela est remplacé à moindre échelle par la propagande révolutionnaire).

Nous avons rencontré très peu de violence sur l'île et je ne pense pas que cela soit seulement du à la présence policière.

Ils parviennent à tout cela malgré un embargo américain qui pèse sur leur économie.

Ils ont un coté village d'Astérix qui résiste encore et toujours à l'envahisseur malgré les difficultés rencontrées qui personnellement m'a beaucoup plus. Tout n'est pas parfait en comparaison avec les pays riches d'occident (qui d'ailleurs sont loin de l'être eux aussi soit dit en passant), mais si l'ont compare Cuba aux pays d'Afrique ou aux pays émergeants d'Amérique du sud cela n'est pas inintéressant.

Beaucoup de cubains aimeraient voir des changements radicaux mais cela semble risqué dans la conjoncture mondiale actuelle.

En effet, il serait dommage de voir Cuba redevenir le tripot des Usa comme c'était le cas avant que Fidel, Cienfuegos, le Che et les autres ne renversent Batista et je pense que si les choses s'ouvrent trop rapidement c'est ce qui risque de se passer.

En effet, nombre de grandes entreprises sont en attente de pouvoir s'implanter pour régir et gérer la vie des cubains et des touristes qui viennent visiter l'île.

Alors pour le moment, ils ouvrent les choses petit à petit (les téléphones portables, internet un petit peu, le droit de posséder une voiture personnelle...).

A voir comment cela va évoluer car comme cela est écrit un peu partout, la révolution n'est pas finit (là-bas en tout cas), cela fait seulement cinquante ans (souvenez vous combien de temps et de retour à d'autres régimes il nous a fallut en France pour parvenir à un équilibre républicain).

 

A cuba, comme je le disais, la musique, mais aussi la danse, sont partout et sous différentes formes.

Cela va du son à la rhumba, en passant par la Salsa, la trova, les tambours batas qui accompagnent les cérémonies religieuses, le reggaeton (la musique des boites de nuits) et un peu de meringué qui arrive de la République Dominicaine voisine.

Ce qui est plaisant avec ces musiques et ces danses, c'est que bien que riches d'une histoire conséquente, elles se renouvellent en permanence. Les jeunes musiciens cubains cherchent toujours à réinventer des nouvelles manières de jouer cette tradition en inventant de nouvelles variations aux rythmes existants.

Par contre, comme l'ouverture vers l'extérieur n'est pas une des caractéristiques principale de la politique cubaine, les mélanges à part quelques groupes de latin-jazz ne sont pas monnaie courante.

 

Cette effervescence musicale est possible, car les cubains sont des gens qui considèrent que les sons ne sont pas une nuisance, mais une manifestation normale de la vie et comme ils sont assez vivants on trouve de la musique partout.

Pour les musiciens que nous sommes ce fût un vrai bonheur, une orgie de musique sans overdose!

 

Imaginez, un jour rien que dans notre quartier, à la carte musicale on pouvait choisir :

 

Dans la maison des voisins : cérémonie de sanctification Yoruba avec les gens qui chantent accompagnés par les tambours batas, et la moitié du quartier entassés devant les fenêtres pour assister au spectacle.

Un peu plus loin (deux maisons), messe dans l'église Chrétienne avec des sermons chantés avec force et conviction.

Et sur la place au bout de la rue une comparsa, répétition pour le carnaval, avec tambours, trompettes et danseurs.

En digestif, il y avait les gamins du quartier qui jouaient à un jeu musical en faisant swinguer une comptine comme peu de musiciens de chez nous en sont capable.

Bon, certes c'était une journée un peu spéciale, mais quand je dis que la musique est partout ce n'est pas exagéré!

 

Nous avons malheureusement peu vu la campagne cubaine.Nous l'avons aperçue de la voiture lorsque nous avons traversé l'île pour aller à Santiago de Cuba (douze heures de route dans une BX trafiquée, avec des autoroutes pleines de trous, de points de contrôle et carrioles tirées par des chevaux).

Nous l'avons vu également aux alentours de Santiago.

Beaucoup de cultures (maïs, canne à sucre...), des montagnes toutes vertes qui se découpent sur un ciel bleue parsemé de cumulo-nimbus.

Les plages que nous avons vu du côté de La Havane n'étaient pas vraiment paradisiaques (merde on est au caraïbes quand même!) : beaucoup de détritus, pas mal de monde et des fonds marins pour le moins inintéressants.

Par contre, du coté de Santiago, nous avons eu la chance d'aller dans une petite crique assez paradisiaque.

Tu partages la plage avec les chèvres qui viennent inspecter tes affaires.

En guise de repas, tu déguste une soupe de langoustes, crabes et autres fruits de mer à l'ombre des cocotiers.

Soupe préparée par les pêcheurs du coin sur un barbecue de fortune.

Lorsque tu as digéré, pour te rafraichir un peu, tu vas nager avec masque et tuba au milieu des bancs de poissons qui se baladent dans  les eaux chaudes de la crique (puisque très peu profondes). Sachant que le seul point négatif fût le vin des pêcheurs (du vinaigre), cette après midi de plage fût des plus agréable.

 

Bon enfin pour le moment, nous voilà arrivé au Mexique.

Depuis trois jours que nous sommes là nous n'avons de cesse de chercher un camion pas trop cher pour reprendre l'aventure ondaroad.

Malheureusement, il semblerait que les bonnes occasions se fassent dans le nord du Mexique et manque de bol, nous sommes dans le Sud, donc pour le moment, nous avons fait choux blanc...

J’espère que dans notre prochain message, nous pourrons vous décrire notre nouvelle habitation roulante.

 

Plein de bisous à tous.

 

Adrian

 

 

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 06:00

Cuba Le 20/07/08

L'horloge de l'ordinateur restée à l'heure parisienne indique 22h45.

Ici, à La Havane, il est quatre heures moins le quart de l'après midi, la température extérieure est de 35 ° et la chambre dans laquelle je me trouve est rafraichie en permanence par un ventilateur. Le bruit qu'il fait me donne l'impression de dormir à coté d'un ordinateur en plein calcul.

Nous sommes chez Julio et Estrella, dans ce que les cubains appellent une "casa particular". La vie y est douce et contraste avec l'extérieur.

Dehors, la rue n'est rafraichie que par l'ombre des maisons délabrées qui se projette sur les trottoirs. C'est là qu'il faut marcher en évitant les ornières, et les chiens qui donnent l'impression de vouloir s'enfoncer au plus profond du sol, écrasés par la chaleur.

Les pas de portes sont tous occupés par les habitants des maisons. Ils suivent les passants du regard, jouent aux dominos ou réparent une des nombreuses vieilles américaines qui enfument les rues de La Havane.

Je suis également surpris de croiser régulièrement quelques grands gaillards dans nos âges en train de jouer ...aux billes!

De la ville, se dégage un brouhaha impressionnant.

Un trajet est rythmé par les coups de marteau, les cris des gens qui s'apostrophent entre eux, les coups de klaxon mêlés aux sirènes et tout un tas d'autres sons qui s'ajoutent et se mélangent les uns aux autres.

 

La musique...

La musique est partout!

Elle sort des fenêtres sans vitres, des restaurants où les orchestres cubains sont plus répandus que les chaines hi-fi (Bonheur !!!).

C'est impressionnant!

Je ne peux m'empêcher de penser à ce que nous avons perdu en France en réduisant de plus en plus la musique à un disque diffusé par des enceintes quelqu'en soit la qualité. Ici, la musique est vivante, elle fait partie du quotidien. Les rythmes traditionnels semblent être connus de beaucoup de cubains "non musiciens".

Même si pour le moment une grande partie de ce que nous entendons reste une musique faite pour accompagner les gens dans leurs moments de détente (entendez par là, une musique convenue), elle n'en reste pas moins d'une grande qualité rythmique ainsi que d'une grande expressivité.

Nous avons aussi eu la chance d'écouter le premier jour un concert de rhumba.

Imaginez la scène !

Une place cubaine  pleine de monde (des noirs et des métis en majorité), les habitants des immeubles à leurs balcons et au milieu une estrade.

Sur cette estrade, l'orchestre qui se compose d'une section rythmique comprenant un timbalero,  un güiro, un kata, plusieurs tumbadores et cajones et un joueur de clave (2/3) qui accompagne un coeur de cinq ou six chanteur.

Sur le devant de la scène, un chanteur noir plutôt âgé, qui chante des chansons que tout le monde semble connaître.

Il danse comme un endiablé, agitant un chiffon rouge, mimant un coït avec une des chanteuses du coeur qui danse en protégeant son sexe avec les mains le tout rythmé par des percussionnistes déchainés et encouragés par le public.

Et tout ca, après le premier coin de rue en sortant de la maison pour notre première visite accompagné de césar, l'ainé de notre famille d'accueil, un adolescent de quatorze ans plus dégourdi que beaucoup d'adultes de chez nous.

 

Malheureusement, tout n'est pas idyllique.

Dès le premier jour, nous constatons que les touristes sont l'objet de toutes les attentions.

Il est en effet difficile de faire plus de dix mètres sans être alpagué par un cubain qui cherche à obtenir tout ce qu'il peut de toi sous prétexte de te rendre service.

Même si ce rapport du à la réelle différence de richesse entre les habitants de l'île et les touristes est compréhensible, nous nous demandons si c'est l'unique composante de la relation entre les étrangers et les Cubains.

En effet, ce fonctionnement est érigé en système.

Par exemple, une fois les touristes alpagués, le "guide" les emmène dans une des nombreuses boites de la ville et partage avec eux une table. Il commande à boire pour tout le monde et une fois les boissons consommées et payées le triple voir le quadruple du prix normal, le guide conduit ces "hôtes" vers la sortie puis revient chercher sa commission au bar.

Si ce n'est pas un guide, ce sont des filles qui se posent à ta table suivant le même schéma auquel se rajoute évidement la proposition de t'accompagner chez toi pour un "moment de détente", bien sur contre rémunération !

La prostitution semble être monnaie courante à Cuba, du coup il n'est pas rare de se faire "allumer" de manière très engageante par de très belles filles quand tu ramènes ta tête de blanc occidental quelque part et de se voir rejeter de manière aussi claire quand tu fais comprendre que tu n'as pas envie de payer pour passer un moment avec elles.

 

Il nous faut donc apprendre à dire non, non, non et encore non...

Ce faisant, un problème se pose : comment être en contact avec les cubains sans voir le rapport complètement faussé par l'argent ?

Comment ne pas devenir trop méfiant quand aux intentions des gens que nous rencontrons.

C'est une question de temps.

Déjà, depuis nos premières expériences les choses ont évoluées, notamment grâce à la rencontre avec Théo, un percussionniste français de notre âge installé à Cuba depuis trois ans et marié à une cubaine.

Il nous présente aux gens avec qui il entretient des rapports sains et nous initie aux fonctionnements de la société cubaine.

Grâce à lui, nous avons trouvé un professeur de percussions avec qui nous allons apprendre une partie des rythmes rumba, salsa et son qui sont en grande partie à la base de toute la musique cubaine avec les batas.

Nous avons opté pour une apparence plus proche de celle des cubains (pas de barbe et de short par exemple), sommes sortis dans des endroits fréquentés en majorité par les cubains et rencontré des gens avec qui les rapports peuvent se développer de manière plus saine une fois que tu leur as fait comprendre, si besoin est,  que tu n’es pas un portefeuille sur pattes.

C'est là que les choses deviennent agréables et enrichissantes pour tout le monde.

 

Quoi qu'il en soit, après six mois à Paris, notre voyage a repris. Ouf... les choses évoluant de jours en jours, nous allons de découvertes en découvertes. Nous continuerons donc de vous tenir au courant au fur et à mesures de nos aventures.

 

La bise à tous.

Adrian

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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 23:44
Voila, la vidéo de notre première télé!!!
Une émission (en Prime Time s'il vous plaît: 19H30) sur nous, diffusée en direct le 26 octobre 2007 sur Nea Tv, une des plus grosse chaîne (locale) de Crète.
On a un peu galéré à la mettre sur le net donc l'image est archi-compressé, les sous titres fait maisons ont un peu du mal avec les caractères français (genre è, à, ç,ù... ) et la synchro laisse parfois à désirer...
Ceci dit je pense que ça devrait vous amuser...
 
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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 17:04
Chers gens...
Que de temps passé sans donner de nouvelles...
A vrai dire, depuis notre dernier article nous avons pris racine en Grèce.
Voila maintenant  plus d'un mois que nous sommes dans le pays qui a vu naître la démocratie, a couvé notre culture et notre langue.
La Grèce constituait la seule étape planifiée de notre périple européen puisque nous devions y rejoindre les crevards : Nader, qui travaillait là bas, ainsi que Flo, Daves, et Pat (nous devions également y retrouver p'ti Franck qui n'a malheureusement pas pu venir pour de tristes raisons familiales...).
Nous sommes donc arrivé a Igoumenitsa autour du 25 août. Le voyage entre Bari et Igoumenitsa fut riche de rencontre avec une troupe de musiciens et danseurs traditionnels turques revenant d'un concert en Espagne, comme Adrian l'a déjà mentionné je crois.   
Du coup, nous sommes arrivés au petit matin (5H00 du mat) sans avoir beaucoup dormi. Nous avons donc pris la route pour Halkidiki (ce qui reviens grosso modo a traverser toute la Grèce...) et nous sommes arrêtés prendre un peu de repos au bord de cette belle route de montagne ensoleillé.
Les routes de Grèce au début ça surprend: ils annoncent certains virages dangereux qui ne le sont pas des masses, par contre ils se dispensent d'en annoncer certains qui rappellent pourtant certains jeux vidéos de F1...
Nous avons ensuite rejoins l'autoroute et une fois de plus nous avons pu constater qu'il n'y a vraiment qu'en France que ça coûte une fortune d'utiliser l'autoroute (et je crois que c'est pas parti pour s'arranger puisqu'ils parlent de privatisation...)
Bref, nous sommes arrivés en fin d'après midi à Nea Fokea où nous avons pris un bon bain chaud dans la mer Egée (celle ou un con de roi s'est jeté dans la mer pour un malentendu si je me rappelle bien...).
Nous avons ensuite fini notre nuit sur la plage et avons été réveillé par Flo, Daves et Pat.
Pour une fois, une vrai maison (ou plutôt un appart) nous attendait. Nous avons donc pris nos marques chez Nader puis avons passé notre première soirée grecque au bord de la mer.
Notre séjour a Fokea nous permis de retrouver nos potes ce qui fait quand même super plaisir parce que notre seul référence à nos vies antérieure se réduisait alors à Adrian pour moi et moi pour Adrian depuis déjà 3 mois mais ne fut pas très lucratif au niveau musical: nous avons joué sur la place du village à Néa Fokea puis dans un autre village appelé Afitos à quelques kilomètres de là mais nos recettes furent amputés de moitié par rapport à notre rythme habituel.
Nous avons eu l'occasion de rencontrer les nombreux potes que Nader s'était fait au cours de ses 3 mois passés ici. Ainsi nous avons pas mal fait la fête, nous avons notamment passé une soirée mémorable qui a commencé dans une boîte à ciel ouvert et s'est terminé en Barbecue sur la plage à midi le lendemain. 
Y a pas à dire le soleil, la mer et l'été font bon ménage : on était vraiment dans le mood vacances.
Nea Fokea est situé sur le premier des 3 doigts que forment la presqu'île d'Halkidiki, c'est la partie la moins sauvage. le troisième doigt est très spécial car il n'est occupé que par des moines est resté extrêmement sauvage et est interdit aux femmes (la tentation tout ça), nous avons appris quelques mois plus tard que les orgies gays allaient bons trains là bas, faussant un peu l'image que nous nous étions faite de ce lieu paradisiaque dans lequel nous ne sommes de toutes façons pas allé (de toutes façons nous étions avec Flo donc il n'en a même pas été question).
Le deuxième doigt est également assez sauvage et jonché de falaises et de criques paradisiaques. Nous y sommes donc partis en excursion quelques jours et c'était bien sympa.
Nous sommes ensuite retourné à Nea Fokea et sommes allés à une fête au beach bar du resort Sani où travaille Nader.
La, j'ai fait la connaissance d'une fille super, barmaid au beach bar et j'ai par conséquent pris racine dans le resort (Un resort est un complexe "immobilier" avec genre des hôtels, des bars, des restos et tout ce genre de conneries : disons que s'est une sorte de Disneyland sans Mickey dedans, tout ça pour dire que s'est très sympa mais qu'on est pas plus en Grèce dans un resort qu'en France à Eurodisney....) Pendant ce temps les autres ont bougés vers Athènes où ils prirent l'avion quelques jours plus tard. 
J'ai donc passé une petite semaine de Sea, Sex and Sun au bord de la mer : nous allions jouer le soir et le reste du temps nous étions dans le resort où nous connaissions tout le monde grâce à Marilena : du coup la plupart des boissons étaient gratuites, la plupart des gens étaient nos potes et c'était plutôt cool. J'ai passé 4 jours à me retrouver propulsé dans une autre case du grand jeu de la vie : j'avais une meuf, un métier et une maison (je vivrais dans la caravane de Marilena).
Cette histoire de case et de jeu de la vie tout comme l'histoire de principe de up and down est une des leçons de ce voyage dans l'immensité du monde: il s'agit d'une sorte de jeu de l'oie dans lequel chaque case fait partie du même jeu mais est totalement différente, cela rejoins une de nos discussions favorites avec Adrian dont le thème est "y a t'il UNE réalité ou DES réalités?" Il semblerait que LA réalité (à laquelle je croyais avant) ne soit qu'une sorte de cadre (le jeu) mais qu'il est peut être plus intéressant de concevoir les cases que le tout... bref...
Un jour nous avons donc plus ou moins décidé de changer encore une fois de case et sommes partis pour Thessaloniki, la deuxième plus grande ville de Grèce situé à 80 Km de Sani.  Nous y avons passé 2 ou 3 jours et avons joués dans une rue piétonne appelé Aristotelos, là, nous avons rencontré un saxophoniste ténor assez Lester Youngien avec qui nous avons le bœuf une bonne partie de la journée.
Le reste de nos journées était comme toujours pas mal occupé à jouer au billard ou au ping pong...
Nous nous sommes ensuite rendu à Athènes, ville bien sûr incontournable en Grèce. Athènes est le genre grande ville avec tout ce qu'il y a de pas top dedans : pollution, gens pressés et pas toujours aimable, embouteillages monstres.... mais aussi un vieux centre sympathique (nous avons joué dans le quartier d'Ermou pour ceux qui connaissent), des nouveaux quartiers émergeants en périphérie (Keramikos où nous avons également joué) mais ce qui fait surtout le charme de la ville c'est les vieille ruines (qu'ils essaient d'entretenir tant bien que mal) qui surplombe Athènes comme l'Acropole ou Likavitos. L'Acropole, nous l'avons visité le premier jour: c'est assez impressionnant, on s'attend chaque seconde à voir apparaître Athéna des Chevaliers du Zodiaque.... Mais le meilleur souvenir qu'on gardera de l'acropole c'est un concert en plein air avec vue sur Acropole en hommage à Maria Callas que nous sommes allé voir par l'intermédiaire de Fay, une des violoncellistes qui était également une de nos amies. Car là bas nous avons rencontré un groupe de fille sympathique: Fay donc, sa sœur Elizabeth et Maria. Ces dernières nous ont permis de découvrir Athènes de l'intérieur. Elles nous ont notamment emmenés à un concert de Paco de Lucia à Likavitos (un théâtre antique situé tout en haut de la ville dans le genre Acropole). Nous avons assisté au concert avec les "jeunes qu'ont pas de sous" sur les rochers qui surplombent le théâtre et, même si la vue sur la scène n'était franchement pas top, la vue sur Athènes était par contre très sympa... 
Nous avons donc passé 4-5 jours à Athènes et sur les conseils de certaines personnes nous avons pris un bateau pour la Crète où, paraît-il la saison estivale (et donc l'activité touristique) se prolonge jusqu'en Novembre. On nous a aussi précisé que la Crète était une sorte de Corse grecque où les gens sont très gentil et ont leur culture propre mais sont également armés, nationalistes, et qu'il fallait faire gaffe si on rencontrait des filles car les grands frères ou père nous obligeraient alors à les épouser ou nous enterreraient dans les montagnes...gloups... sans avoir pris le risque je pense que ces propos alarmants sont on ne peux plus exagérés...
Cependant les Crétois sont effectivement extrêmement accueillants et sont très attachés à leur culture notamment musicale qui est d'ailleurs de très grande qualité.
Nous avons débarqué en Crète vers le 13 septembre et y sommes encore aujourd'hui (17 octobre). A vrai dire, nous sommes arrivés à Chania (prononcer Rania (bon le R c'est une sorte de son guttural comme celui qu'on fait quand on s'apprête à cracher)) nous sommes arrivés à Chania donc, et nous y sommes toujours.
Nous avons bien tenté d'aller explorer le reste de la Crète mais Chania nous manquait trop et nous n'avons pas réussi à nous en éloigner plus de 3 jours...
Chania est une petite ville divisée en 2 parties : la ville ville :rien de super spécial c'est une ville quoi, et la vieille ville : ça c'est NOTRE Chania. La vieille ville, accessoirement là où il  a les touristes, c'est un vieux port bordés de restaurants; un vieux phare (Faros) construit par les égyptiens; un petit village charmant constitués de petites rues très serrés, pleines de couleurs et fleuries; et une rue perpendiculaire au port où se trouvent 4 bars où sont tous les jeunes de Chania : c'est de la que je vous écris actuellement. 
Lorsque nous sommes arrivés ici, la première chose qui nous a frappée (et qui contrastait méchamment avec Athènes) fut l'odeur : ici ça sent les fleurs!!!
Nous avons rapidement trouvé des endroits pour jouer notamment autour du vieux port : à vrai dire ça fait un mois qu'on fait notre tournée rituelle aux mêmes restaurants, aux mêmes heures. 
Comme d'habitude le fait de jouer nous a permis de rencontrer des gens mais nous fûmes très rapidement introduit dans le monde de cette rue où sont les bars et c'est là que nous avons rencontrés pratiquement tous nos amis.
A Chania nous avons été bénéficié d'un mouvement de sympathie générale à notre égard qui reste encore inexpliqué mais est ma foi bien confortable. Ainsi lors de notre première soirée au Deluxe (prononcer dio loux) nous avons sympathisé avec le personnel (Eleferia, Eleni, Christos) qui ont commencer à nous payer les coups. Puis le second soir, ils nous ont emmenés manger des Souvlakis et des soupes grecques à l'Agora (le vieux marché) au petit matin. La nous avons fait la rencontre de "Malaka" Bertho : un personnage : un vrai Crétois de Chania de 24 ans, plutôt enrobé avec un look de bon bougre des montagnes mais adorable comme un cœur derrière des manières très rustres. Ici en Grèce la famille est très importante et cela est également tangibles dans les relations amicales. Le climat est très bon enfant  et confortable. Le seul problème est que la grande majorité des Crétois, homme ou femme, semblent avoir un réel problème avec l'alcool : Le Chikoudia (Raki pour les touristes) coule à flot, coupé ou pas avec du miel (il est alors appelé Rakomelo (meli=miel)). Mais alors attention le Chikoudia c'est au moins 40% d'alcool... Il faut donc faire gaffe et ne pas essayer de les suivre...
Toujours est il que nous nous sommes fait de super potes : Eleni, qui nous a gentiment hébergé pendant 3 nuits, Helena, pareil pour 2 nuits, Eleferia, Christos, Vassili, Elpida, Maria, Makis, Bertho, Andreas, Georgia, Nacia, Nikos (2 nuits), Bellen (une espagnole qui fait des boules de feu), Dinos, Mariana, Valérie (oui une française) bref.... on est plutôt entouré ici et je ne cite que les principaux ... 
Pendant à peu près 2 semaines nous avons vécu à Néa Chora (pour le ch c'est pareil que Chania): il s'agit d'une plage qui a le grand mérite d'être dotée d'une douche et d'un arbre: ça à l'air con comme ça mais c'est tout ce dont on a besoin... en prime, il y a un café à côté (Aramis) avec plein de table de billard dedans, et le patron a été champion d'Europe de billard, il nous a donc montré des trucs de ouf. Nous avons appris 2 semaines plus tard que ce café était doté d'une connexion internet haut débit ce qui nous a permis de voir le premier épisode de la saison 3 de Prison Break (faut pas perdre de vue les choses importantes...)
Un matin au réveil (allez quoi ...16H00) nous avons rencontré notre voisin : Joost, un traveller Hollandais qui voyage de par le monde dans son vieux van Mercedes entretenu à merveille (et pour cause Joost était mécanicien chez Mercedes en plus d'être prof de Snowboard). Nous l'avons donc introduit à nos amis et, mécanicien dans l'âme il m'a aidé à équiper mon vibraphone de pneus à air ce qui est à la fois vachement mieux et à la fois très relou parce que les roues ne tournent pas.
Après quelques jours joost est parti enseigner le Snowboard en république Tchèque...
Ce mec était quand même très scotchant : il avait un côté très Hollandais fou fou, il était d'une serviabilité parfois envahissante et avait en même temps une sorte de sérénité intérieure impressionnante : il avait appris le Kung Fu à Honk Kong, avait traîné ses guêtres en Amérique du Sud, aux U.S.... ça fait 5 ans qu'il voyageait et avait à peu près notre âge. Bref je pense qu'on le recroisera quelque part dans le monde....
Nous avons ensuite commencé à squatter chez les gens (Heleni, Helena, Nikos) jusqu'à ce qu'on nous invite il y a 3 jours à jouer à la Catalypsi (squat en grec) Rosa Nera. Nous y avons donc joué (nous avons d'ailleurs été filmé) puis avons fait un bœuf avec des locaux et Bellen (l'espagnole) et vincent qui vivent momentanément au squat nous ont invités à y prendre une des nombreuses chambres libres que compte cette ancienne université et encore plus ancien château où vivait je ne sais quelle famille royale. C'est donc notre nouveau chez nous : il y a une douche, une cuisine, une salle commune, des chiottes, et des gens sympa qui font des activités auxquelles nous ne participons pas: hier une réunion en Grec sur leurs projets (ils sont bien sur à moitié anarchistes, activistes, etc...) et aujourd'hui visionnage d'un film d'Ingmar Bergman (donc en Danois) sous titré en Grec... alors déjà qu'on a l'impression de passer la moitié de nos journées à regarder Arte quand on se pose à une table et qu'ils parlent tous en grec, ça suffit...
Alors pour la langue: la plupart des grecs parlent un Anglais correct avec un accent cependant très prononcé, certains parlent également Espagnol, et quelques rares personnes ont des réminiscence de leurs 5 années de Français (Ils ont quasiment tous appris le Français à l'école mais il ne leur en reste en général pas grand chose...) du coup nous communiquons sans problème excepté lorsqu'on se retrouve à une table et qu'ils sont 6 ou 7 grecs (cependant ils font très souvent l'effort de parler anglais entre eux ce qui est sympa de leur part...).
Nous avons passés quelques soirées dans un bar crétois qui passe de la musique crétoise (Rebetica, Buzuki)  tous les soirs : ce lieu est tenu par un Crétois qui a voyagé de par le monde et a décoré son lieu avec des choses (gourdes, instruments de musiques, cartes routières, billets de banque) glanés au cours de ses nombreux voyages...
La musique d'ici fait penser à de la musique orientale : les échelles utilisées sont différentes des nôtres et utilisent des intervalles plus petits que le 1/2 ton. Les rythmiques impaires (notamment 5,7,9) sont abondamment utilisées et les instruments à cordes supposés accompagner (comme le buzuki) sont utilisés la plupart du temps de manière mélodique : ils doublent les mélodie qui parle d'amour ou de déracinement (notamment les Crétois de Turquie qui ont du retourner dans un pays qu'ils ne connaissaient pas, un peu comme les pieds noirs chez nous) et gardent ensuite cette mélodie comme on garde une grille harmonique. Ils utilisent de nombreuses percussions (tambourins, Darboukas, cuillères en bois) et des Lyras (sorte de violons) ou des Santuris (sorte de vibra à cordes comme on trouve en Hongrie).
Bref la vie va plutôt bien : cependant l'hiver arrive à grand pas, les touristes ont déserté la ville et la pluie s'est invité la semaine dernière donc on joue demain soir ici (au Deluxe) et après demain dans un autre café appelé Monastiri doCarlo, puis on s'arrache samedi direction les Balkans, Paris, l'Amérique du Sud, New York et qui sait....
Comme d'habitude j'aurai encore plein de choses à raconter et je remercie ceux qui ont réussi à tout lire...
Et franchement, même si je rencontre quelques frustrations notamment à cause d'une activité romantique dirons nous réduite, je ne regrette vraiment pas ce voyage....
Portez vous bien, faites attention à vous et surtout : kiffez la vie!!!           
Jacques
 
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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 18:10
De la Suède à la Grèce, cela fait du chemin et des aventures.
Le compère Jacques n’a pas pu tout relater…
Notamment sur le bateau, la rencontre musicale avec des musiciens turque.IMGP1865.jpg
Lorsque j’ai pris mon sax pour jouer avec eux cela a donné un truc du genre :
(Moi) Putain, c’est pas mal leur musique, ils jouent bien ces gars !
(Eux)  Tiens il s’incruste, mais il a l’air de savoir jouer !
(Eux et moi) Sur quelle musique on va pouvoir se retrouver ?
Et bien figurez vous que la musique qui comportait le plus de points communs entre l’occident et l’orient c’était la musique bretonne !
Alors je suis allez fouiller dans ma mémoire du côté des soirées de chez nounours à Dinan, et des quelques festnoz où j’ai mis les pieds.
Appris deux ou trois mélodies de leur folklore sur le tas et avec tout ça nous avons réussi à jouer.
Ce qui m’amène à un autre point. Ce soir là, il y avait du monde qui écoutait, des touristes, des membres d’équipage.
Et bien c’est un des trucs mortel avec la musique, c’est que lorsque l’on arrive quelque part pour jouer on n’est pas simplement spectateur de l’endroit, on participe au bordel.
Et bien dans le rapport aux gens cela change pas mal de choses et cela ouvre pas mal de portes, parce qu’il y a échange.
 
Donc : Vive le voyage musical !
 
Comme vous le verrez sur les photos, pour le moment, la Grèce c’est plage, plage et plage.

Et là pour le coup, question températures, pas de points communs avec la Bretagne.
IMGP1938.jpg

Salut à tous.
 
Adrian
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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 16:40

Già Soù de Grèce

 

Avec beaucoup de retard voici enfin des news de la tournée.

Notre transformateur allume cigare/prise 220v nous ayant lâché il y a déjà quelque temps nous n’avons pu rédiger d’article depuis Stockholm.

A l’heure où je vous parle nous sommes en Grèce, sur la route pour Nea Fokea où nous devons rejoindre Nader, Flo, Pat et Daves…

Aux dernières nouvelles donc, nous étions à Stockholm dans une phase plutôt « up » : tout allait bien, on avait des potes, un concert le lendemain dans un café, une chambre à disposition dans la cité U, de la thune….bref, le pied quoi…

Mais nous commençons à bien comprendre ce principe du yoyo propre à la vie qui consiste à tomber très bas pour mieux pouvoir remonter et vice-versa.

Ainsi, le jour de mon dernier article, nous allons répéter chez Joy et passons une soirée très sympathique avec Joy et une copine à elle extrêmement charmante : nous jouons au billard et finissons la soirée dans le studio de repet.

Une repet, nous en avions une le lendemain matin, juste avant le concert : Adrian dort donc dans le studio et moi dans la voiture : excellente nuit… Mais le lendemain matin, les emmerdes commencent… Je sors de la voiture réveillé par Adrian à 13H15 (la repet était à 13H00, on avait du se coucher vers 8 ou 9H), vais vers la portière avant afin de choper la bouteille d’eau, mais je réalise que la porte est fermée à clef (normal je ferme toujours quand je dors, notamment en ville) je me dirige donc vers le coffre (d’où je venais de sortir) qui s’était refermé mais pas à clef et j’entends :… « clic »… : le putain de système de fermeture automatique de la caisse quand une porte a été ouverte alors que la voiture était fermée… Inutile de préciser que la clef était à l’intérieur et les fenêtres fermées.

Heureusement j’avais pris la peine de m’habiller avant… Ah-enfin----.jpg

J’appelle Adrian de l’autre bout de la rue : « Mec, c’est la fin du monde » (ah oui j’ai oublié de préciser que depuis quelques temps nous n’avons plus qu’une clef de cette putain de caisse)

Les instruments étant déjà  dans le studio depuis la veille, nous décidons de répéter (le bassiste s’étant déplacé et le concert n’étant que dans quelques heures…).

Après la répet -commencée, fatigués, de mauvaise humeur et sans café- nous décidons de nous attaquer au problème de la voiture : Muni de baguettes en bois, et d’un outil de jardinage nous essayons désespérément d’ouvrir le coffre...  Malgré nos efforts pour ne pas abimer la voiture nous éclatons un peu la peinture et la tôle sans pour autant ouvrir la voiture.

Nous décidons de limiter les dégâts et de remettre ça à plus tard.

Nous partons donc pour le concert avec la Volvo du bassiste (dans laquelle nous avons quand même fait rentrer un vibra, une contrebasse, un méga ampli basse, un sax et 3 personnes…).

Une fois arrivé là bas, Joy, qui avait été jusque là la meuf la plus cool du monde commence à se montrer relou parce que stressé par le concert. Elle prend la tête à Adrian qui voulait simplement boire une bière avant le concert (genre pas d’alcool au taf : « eh, on joue du jazz, miss !)

Bref, le concert se passe pas si mal pour un truc pas assez répété…

Nous pensions passer le reste de la soirée avec Joy et ses copines mais elle nous fait comprendre qu’elle voudrait rester avec ses copines… bon… on dirait que cette histoire de concert à cassé quelque chose.

On se retrouve donc, vers 23H00 devant le café, avec un vibra et un sax sur le dos et pas de voiture. Le bassiste (Russe) nous ramène gentiment au studio où nous déposons les instruments, buvons un coup avec lui puis rentrons à la fac…en métro.

Le lendemain, il fallait résoudre cette putain d’histoire de voiture : nous allons donc en ville (toujours en métro) et passons une bonne partie de la journée à éclater la caisse (désolé maman).

Après plusieurs heures, nous étions désespérés… (Renault Kangoo c’est pas une voiture terrible mais tu risques pas de te la faire braquer à moins de casser un carreau…)

Nous rencontrons un gars dans la rue qui nous aide à arrêter une autre Kangoo qui passait par la (ça court pas les rues à Stockholm les kangoos…) afin de regarder où se trouve cette putain de poignée, et le gars nous donne le numéro de Renault Assistance (tiens on y avait pas pensé…)

Je vous passe les détails administratifs, il se trouve que Renault pouvait résoudre le problème gratuitement sans éclater la caisse.

Bref à 22H20, le dépanneur de Renault assistance avait ouvert la voiture (en passant quand même une bonne ½ heure dessus).

L’avantage avec les galères c’est qu’après on apprend à se réjouir des choses les plus simples genre « je suis à l’INTERIEUR de ma voiture J ».

Sur ce : billard pour changer et dodo fac.

Le lendemain, on avait le sentiment d’avoir fait ce qu’on avait à faire à Stockholm et décidons de partir non sans avoir fait un peu de thunes pour payer le voyage. Nous allons donc faire une manche, organisons une bouffe à la fac pour remercier Kate et prenons la route pour Berlin.

Nous avions un bateau à 8H00 au port et arrivons comme de juste à 8H02. Nous décidons de dormir un peu en attendant le bateau de 12H30, mais vu que plus d’électricité : plus de batterie dans le portable donc plus de réveil. Nous demandons donc à un camionneur polonais de   nous réveiller à temps : lui ne parlant ni anglais, ni français, ni espagnol, ni allemand, Adrian lui dessine un rébus avec un bateau un réveil et 2 gars en train de dormir dans une voiture avec des zzzzzzzz au dessus… le pire c’est qu’il a compris et nous a réveillé à temps.

Nous avons donc pris le bateau puis roulé jusqu’à Berlin où notre première étape a été le KFC (oui on mange très sain cet été…).

A Berlin nous avons pas mal squatté les clubs de jazz notamment le A Trane où nous avons vu un concert pas mal mais pas top et fais une jam où on a plutôt pas mal joué. La veille nous sommes allés à une autre jam : au B flat, où le trio qui animait la jam était terrible. Il s’agissait d’un trio Ténor, contrebasse, batterie plutôt free vraiment énorme, de plus le cadre était sympa, l’entrée gratos et les consos pas hors de prix...

Sinon niveau jouage dans la rue, on n’a pas trouvé de coin vraiment terrible, on a joué à Neu Promenade où nous avons réussi à assurer notre minimum vital.

A Berlin toujours, Adrian a eu la brillante idée d’aller chez le coiffeur… il s’est trouvé à Pakistanais à 10€ qui lui  a fait une coupe à moitié punk qui n’était pas à son goût, du coup môssieur a terminé le travail tout seul et s’est vraiment fait une tronche qui passait nickel dans le Berlin underground (cf. photo).

Après Berlin on n’avait toujours pas décidé si on passait par les Balkans ou par l’Italie, on se dirigeait donc vers Prague en remettant notre décision à plus tard.

Nous arrivons donc à Prague vers 22H00, garons la voiture dans le centre sur ce qui ressemblait à des places de parking autorisées (lignes bleues, panneau bleu avec écrit P et plein de voitures garées) et allons explorer la ville.

En revenant à la voiture à 3H00 du mat, nous retrouvons un putain de sabot sur la roue arrière…

On appelle donc les flics, payons l’amende de 40€ (ce qui n’est pas excessif pour un sabot) et commençons à avoir une dent contre cette ville dont l’architecture rappelait en plus un peu trop la belle au bois dormant…

On décide donc de s’arracher, squattons un grec avec connexion wifi  pour décider de notre prochaine destination et tombons sur le site « parano.com » qui est en fait le site du ministère donnant son avis sur la sécurité de chaque pays du monde (http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/index.html )… si on regarde ce site avant de partir en voyage, on va plus nulle part…

Notre seau à thunes étant déjà vide depuis plusieurs jours nous décidons de passer par l’Italie car il semble plus probable de faire du fric chez Materazzi que chez Milosevic (ce qui reste à prouver).

Nous faisons donc le plein de cigarette en république tchèque (2,20€ le paquet), en cachons une partie dans la roue de secours, et traversons l’Autriche jusqu’à l’Italie.

Nous nous arrêtons dans une ville balnéaire au Nord Est de l’Italie et investissons la place : l’argent coule à flot, les Cd se vendent bien et la rue dans laquelle nous mangeons notre pizza ressemble à un podium de défilé de mode. Nous mangeons donc sans échanger un mot, le regard rivé sur la rue et le sourire aux lèvres.

Le lendemain nous partons pour Venise : là, nous passons notre premier jour en touriste lambda puis, jouons un peu sur une petite place.

Ceux qui connaissent Venise peuvent imaginer la galère que c’est d’aller jouer avec un vibraphone.

D’abord, il faut se garer dans un parking à 21€ la journée, puis rentrer dans la ville à proprement parlé où la rue ne se prête pas du tout aux courses de vibra et est constamment jonchée de ponts (après tout c’est ce qui fait le charme de la ville…)

Nous jouons donc sur cette petite place, certes pas idéale mais proche de l’entrée de la ville. Nous n’y faisons pas fortune mais le patron du resto d’en face nous offre une bouteille de vin blanc et nous faisons la connaissance de 2 petites allemandes qui nous offre douche et hospitalité pour la nuit dans leur Hôtel. Ceci nous permet d’apprécier le ciel étoilé de Venise sur le toit en tuile d’un bâtiment vénitien : plutôt sympa comme souvenir… 

IMGP1596.jpg


Le lendemain, après s’être fait carotter par un commerçant local qui nous fait payer 18,50€ notre petit déjeuner, nous allons jouer sur une place nettement plus lucrative à côté de l’université.

Là, en plus de renflouer efficacement les caisses, nous nous retrouvons dans un endroit idéal pour jouer : calme, charmant, peuplé de gens plutôt amateur d’art donc susceptibles d’apprécier notre musique et donnons donc de plutôt bonnes prestations.  

De plus, nous y faisons des rencontres intéressantes :

-le type qui organise le festival de jazz à Foix en Ariège,

-Daniel Soutif : grand amateur de jazz, ayant écrit de nombreux articles dans jazz magazine et connaissant personnellement nombre de nos idoles

-Charlène et Fanny, 2 charmantes lyonnaises dont la première venait de passer un an à Venise et travaillait dans l’action culturelle.

Ces 2 dernières nous convient à un dîner dans une maison vénitienne en compagnie de leurs ami(e)s.

Une bonne soirée s’annonçait en perspective, riche en rencontre voir plus si affinité… on se sentait vraiment aux anges… mais suivant le principe du yoyo expliqué plus haut tout est, bien entendu, parti en couille… Nous restons à discuter avec Daniel Soutif qui est un passionnant conteur, et qui en plus nous payait des coups, et ratons l’heure du RDV avec les demoiselles. Ainsi, nous passons une partie de la soirée à gueuler dans Venise « Charlèèèèèène, Fannnny !!!! » mais à notre grand désespoir nous ne les avons jamais retrouvées.

Nous décidons donc de revenir au parking avant qu’il nous débite les 21€ de la journée du lendemain et finissons par quitter Venise.

Nous allons ensuite à Rimini, ville balnéaire pas très intéressante où l’occupation des jeunes le soir, consiste à aller en boîte. Après s’être fait virer de la plage privée qu’on squattait pour jouer au ping pong et au basket sans raquette et sans ballon de basket mais avec une balle en plastique dégonflée de 5cm de diamètre et après avoir manqué de se faire voler le sax sur la plage par un voleur qui s’est pris pour un G.I. dans le désert Irakien (le type a bien du ramper 20m pour se retrouver sous notre transat où était posé le sax).

Le lendemain nous avons rejoins nos potes Samy et Juliette, qui passaient leurs vacances en Italie, dans la région du Chianti. Ils nous ont réveillé avec croissants café et Diam’s puis nous sommes allés prendre des cafés à quelques km de là. 

Nous sommes ensuite allés à San Geminiano, petit village médiéval très charmant et très touristique qui aurait pu devenir un putain de Jackpot pour nous si une flic n’était pas venu nous interrompre à la 40ème mesure du premier morceau… (ces 40 mesures nous avaient rapporté 15€ alors j’ose même pas imaginer si on avait pu rester plus longtemps…)IMGP1692.jpg

Alors direction Florence où nous n’avons pas pu jouer non plus.

Après avoir passé la journée à essayer de trouver un endroit où faire de la musique dans la région nous avons finis par dépenser l’argent que nous n’avions pas gagné dans un resto à 44€ malheureusement pas terrible (pour une fois qu’on s’offre un vrai resto ça fait chier…)

Après ce repas nous nous sommes mis en route pour Pise où des flics ont eu la brillante idée de nous contrôler à 4H00 du matin sous la pluie battante alors qu’on était tranquillement en train de jouer aux échecs dans la voiture. Au final ces connards n’ont rien trouvé à nous reprocher mais semblaient avoir pris un bain tout habillé.

Nous sommes ensuite allés à Rome où nous avons visité et fait imprimer de nouvelles jaquettes à CD car nous en avons quand même déjà vendu la bagatelle de 200… !

Nous sommes ensuite allés à Latina puis à Nettuno où nous avons passé la soirée avec des jeunes du coin pour qui France = Zidane/Materazzi comme la moitié des italiens à qui nous avons parlé d’ailleurs (entre nous soi dit, heureusement qu’ils ont gagné cette putain de coupe du monde sans quoi le coup de tête de Zizou serait certainement moins bien passé.)

Nous avons ensuite trouvé une petite place charmante où nous décidons de jouer le lendemain ce que nous avons fait avant de prendre la route pour Bari, le port où nous avons pris le bateau pour la Grèce.   IMGP1930.jpg

Encore plus que d’habitude je remercie et félicite ceux qui auront réussi à lire jusqu’au bout… j’essaierai à l’avenir de ne pas avoir à raconter un voyage d’une telle distance (Suède-Grèce) en une seule fois.

La bise à tous. Et « que la force soit avec vous ».

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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 18:56

Je reprends la plume pour vous donner quelques nouvelles de notre périple nordique.
Nous sommes actuellement à Stockholm en Suède, pays qui s’est pour l’instant montré on ne peut plus accueillant…
Le dernier article (celui d’Adrian) date de notre départ de Copenhague, laissez moi donc vous raconter nos aventures Stockholmoises…
Cela fait maintenant presque une semaine que nous sommes dans la capitale Suédoise et nous commençons à prendre racine.
La grande différence entre cette ville et les autres lieux que nous avons traversés, est qu’ici nous avons rapidement rencontré des gens (des vrais avec des maisons et tout…) et mine de rien ça change pas mal de choses.
Notre premier contact avec Stockholm fut un peu particulier puisque nous sommes arrivés après une nuit blanche. Peut être devrais-je dire une nuit ensoleillée car à notre grande surprise, le soleil s’est levé à 3H00 du matin comme c’est toujours le cas ici … je dois admettre que c’est assez impressionnant…
bateau-mexicain-stockholm.jpgAinsi nous n’avons pas fait grand-chose à part essayer de nous recaler (c’était l’idée de la nuit blanche : la veille nous nous étions levé à 19H15 et avons pensé qu’il était temps de reprendre un rythme normal… je vous le dis tout de suite ça a pas marché… on a tenu un jour et puis rebelote sur les rythmes inversés…)
 Bref après avoir lutté contre le sommeil toute la journée, joué sur une grande place où nous n’avons pas gagné grand-chose (et pour cause même Adrian pouvait sentir que mes baguettes paraissaient peser 50Kg chacune), fais un billard au rythme endiablé, nous avons fini par regagner nos pénates… nous avons choisi pour cela de garer la maison près de la mer, à côté des bateaux. (Nous avons été gâté, il ya une « big ship race » ou un truc comme ça à Stockholm re-parenthèse : une « course de gros bateaux » pour les non anglophones re-re-parenthèse : mes parents par exemple)
La journée du lendemain a été pour ainsi dire assez mauvaise :
Premièrement il pleuvait : donc impossible de jouer, deuxièmement nous avions déjà dépensé l’argent gagné la veille et n’avions plus de Kronor (la monnaie d’ici).
La voiture est pourtant pleine d’euros, de francs suisses et de Kroner Danois mais plus de Kronor et comme un malheur n’arrive jamais seul c’est bien sûr ce jour la que ma carte bleue a décidé de ne plus fonctionner… Nous avons donc réussi à survivre tant bien que mal avec les quelques Kronor qu’Adrian a réussi à retirer de son compte déjà presque à sec.
Nous étions samedi (enfin du moins on croyait car il y a eu une faille temporelle d’un jour cette semaine, je crois que c’est un lundi ou un dimanche qui est tombé dedans) et voulions en profiter pour sortir… Ici malheureusement tout est payant et ceux qui me connaissent savent que je peux passer une soirée entière à chercher une fête gratuite sans rien trouver (eh les crevards, rappelez vous les soirées à Quai de la gare DEVANT la Guinguette Pirate ou le Batofar sans jamais rentrer parce que :  « pas moyen de payer l’entrée ») .
Nous avons donc vécu notre première vraie tension avec Adrian (2 mois sans embrouille c’est quand même respectable…)
Après un petit verre à la voiture nous nous sommes quand même résolu à payer les 7€ nécessaire pour rentrer dans la boîte la plus proche : le Kiki’s.boite-stockholm-4.jpg
Le Kiki’s est un lieu qui réveille les instincts animaux : c’est une boîte où on passe de la musique de merde (comme toute boîte qui se respecte) mais où les clientes prennent un malin plaisir à se montrer en spectacle sur un podium équipé de barres façons rame de métro, qui prennent clairement un caractère phallique au contact de ces jeunes suédoises affriolantes.
Après avoir lutté avec moi-même pendant 10 bonnes minutes, j’ai fini par rejoindre le peloton des gros connards qui arrêtent de danser, de boire et de parler pour profiter du spectacle.
Petit détail important : en Suède tout est non fumeur y compris les boîtes et les clubs de jazz, ça fait bizarre : impossible de boire un verre et de fumer une cigarette en même temps… et c’est pour bientôt en France.
Bref… la bonne partie de la Suède arrive après…
Le lendemain donc, après avoir passé la nuit dans le parking/jardin d’une sorte de monument historique (c’est toujours marrant de sortir d’une kangoo en Caleçon à 14H00 au milieu des touristes..) nous sommes partis pour aller jouer vers Gamla Stan (l’île du milieu et accessoirement le vieux centre de Stockholm).
Sur le chemin nous avons croisé un club de jazz appelé le Stampen où nous savions qu’il y avait une jam session le jour même. Je me suis donc arrêté afin de me renseigner sur les horaires de la jam mais en fait c’était là, maintenant, tout de suite.
Nous sommes donc allés jammer (Adrian au sax, moi au piano et mélodica) sur de la funk et avons passé un agréable moment qui nous a également permis de rencontrer des gens.
Nous sommes ensuite allé jouer sur une place très sympathiques (calme, mignon, des restos partout…) et avons sacrément bien joué ce jour la. Ceci nous a permis de rencontrer toutes les personnes décisives jusqu’à présent : Joy (une chanteuse de Soul/R&B/Jazz) et 3 suissesses (Astrid, Reculo et Katarina).
Nous avons donc pris un verre avec les suissesses qui nous ont ensuite proposé de venir jouer le mardi suivant pour une fête que Katarina organisait à l’occasion de son départ de la cité U.
Nous avons ensuite rejoins Joy dans une fête où elle nous a présentée 2 de ses charmantes amies : Frida et Paulina.
Après cette sympathique soirée, nous avons fini par dormir chez Joy.
Keuj-joy-et-adrian.jpgLe lendemain nous avons passé une partie de la journée chez elle, puis rejoué, puis re fait la fête, puis re-billard, puis re-dodo chez Joy.
Le lendemain, journée RAS si ce n’est que c’est la seule nuit que nous avons passé dans la voiture en une semaine, nous avons profité pour y faire un peu de rangement…
Le surlendemain, donc le fameux mardi où nous devions jouer à la cité U, nous avons fait notre manche quotidienne puis sommes allés à cette fête et là ça a continué à être de la balle puisque d’abord tout le monde a kiffé la musique et puis surtout on nous a dit qu’une chambre était libre et que nous pouvions la prendre car elle devait « certainement »rester vide pour 2 semaines. Nous avions donc une chambre avec clef dans une cité U toute aménagée avec une pièce commune, grande cuisine, télé, plein de jeunes de tous les pays etc.
 On nous a dit qu’on pouvait également laisser la voiture la où elle était. Bref nous nous sommes endormis, nageant en plein bonheur. Mais nous fûmes réveillé par une voix féminine « I’ve got the key of room, I think it’s mine » Oh merde, nous avons donc quitté la chambre… nous sommes allés à la voiture : amende : 450 Kr…OK… tout va bien.
Nous sommes restés dans la cité U pour profiter du lave linge gratuit quand j’ai croisé Béatriz, une portugaise rencontrée la veille lors de la fête, qui nous a dit qu’une autre chambre était libre au deuxième étage.
Voila donc maintenant 3 jours que nous sommes chez nous dans cette cité U d’où je vous écris (notamment parce qu’il flotte dehors).
Nous avons un concert avec Joy samedi (demain) soir, et je pense que nous allons ensuite entamer la deuxième partie de notre voyage : le retour vers le Sud, direction la Grèce : « Soleil nous voila »…
Voila voila, il y a aurait encore beaucoup à dire, mais si vous avez réussi à arriver jusque la c’est déjà pas mal…
Je vous embrasse tous, portez vous bien
Jacques.  
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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 16:37

thanx3.jpg

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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 16:38

 

    Depuis Cologne, nous nous sommes un peu baladés. C'est-à-dire que nous sommes allés voir ou revoir Amsterdam, nous sommes repassés par l’Allemagne en faisant une halte de quelques jours à Hambourg, puis nous avons pris la direction du Danemark pour aller rendre visite à la petite sirène de Copenhague.
Aujourd’hui, nous débarquons en Suède. Il est huit heure du mat’, le soleil est de la partie et Freddie Hubbard joue « what are you doing the rest of your life».
Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots (enfin, un peu quand même…) : Ca roule !
 
    Amsterdam, la ville toile d’araignée, la ville à vélo, la ville des détails qui la rendent belle, la ville des coffee shops, la ville des putes en vitrine.Amsterdam-by-night-r.jpg
Nous y avons passé trois jours, fait du vélo, joué, fumé des gros pétards ce qui nous a amené à entamer un nouveau tournois : après le billard, les échecs !
C’est aussi à Amsterdam que nous avons pu écouter un bon concert de jazz au club l’Alto.
Cela faisait quelques temps que nous n’en avions pas eu l’occasion.
En effet, les clubs de jazz sont bien moins courants que les boites de nuit et nous nous démerdons toujours pour arriver le jour d’après la clôture des festivals (Amsterdam, Copenhague …).
Le troisième jour, après quelques heures de sommeil, nous sommes réveillés par le gérant du camping qui ne trouve vraiment pas correct que nous dormions dans la voiture juste à côté de l’entrée du camping (les douches ne sont pas loin).
Il nous la joue façon western : « Si vous n’êtes pas partie dans l’heure j’appelle le shérif ».
Le temps de passer au magasin de musique acheter quelques anches et des percussions, et nous roulons en direction du Danemark.
Entre la Hollande et le Danemark, il y a Hambourg.
« T’as pas faim toi ? Ouais. On s’arrête à Hambourg pour bouffer ? Ouais. »
 
    Comme dans chaque nouvelle ville, nous nous renseignons rapidement sur les endroits vivants.
Une ville quand tu n‘a pas le mode d’emploi, genre guide du routard, c’est un peu comme un jeu.
Il y a les gros points touristiques, c’est la case départ, le point de ralliement est souvent symbolisé par une fontaine.
Tout le monde s’y agglutine et s’y mélange.
Là, tu rencontres des gens de ton équipe qui te donne de nouvelles adresses et ainsi de suite…
Donc à Hambourg, le point de ralliement c’était plutôt un endroit où manger à minuit.
Une sorte de Chatelet-les Halles allemand.
La première case étant passée, nous sommes allés dans un quartier beaucoup plus sympa.
Un quartier où les terrasses des cafés sont pleines, où les boites ressemblent plus à des squatts d’artistes qu’à des dpetite-sir--ne-1.jpgiscos et où les murs sont recouverts de grafs. Un petit avant goût de l’ambiance berlinoise ?
Nous nous y sentions bien, donc nous avons décidé de garer la maison pour quelques jours.
Nous y avons croisé des musiciens de rue danois, un guitariste chanteur pas très sûr de lui, des connards qui foutent de la tech à donf par leur fenêtre pendant que l’on joue et deux petites miss de Toulouse, qui avaient l’air de plus apprendre sur les galères de la vie lorsque tu voyage, que sur les subtilités de la langue allemande, ce pourquoi elles étaient venues en premier lieu.
Nous étions partis pour rester !
Mais comme dans beaucoup de villes du nord un élément nous a poussé à partir : la pluie.

En route donc, direction plus au nord (je sais c’est pas logique) : Copenhague.
 
    Nous n’y sommes restés que trois jours (ou devrais-je dire trois nuits).
La ville n’est pas très grande et les nuits assez calmes.
Nous y avons quand même rencontré des rockeurs italiens qui voyageaient et jouaient dans la rue (quelle drôle d’idée !)et de jeunes Suissesses qui faisaient leur premier voyage sans les parents.
C’était aussi le début des prises de tête sur les conversions du kroner vers l’euro.
Question musique nous avions encore raté le festival de jazz à un jour près, un des clubs de la ville était en travaux et l’autre fermé.
La pluie (encore), était elle bien présente, du coup, nous nous sommes mis en route pour notre prochaine étape : Stockholm.
 
 
Salut à tous !
 
Adrian
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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 14:55
On venait d'acheter des percus à Amsterdam et on se dirigeait vers Hamburg...



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